BLOY (Léon). Mon journal. Pour faire suite... - Lot 63 - Les ventes Damien Voglaire SRL

BLOY (Léon). Mon journal. Pour faire suite au Mendiant ingrat. 1896-1900. Dix-sept mois au Danemark. P., Société du Mercure de France, 1904 (achevé d’imprimer : 13 juin 1904), 8°, XI-383 p., demi-chagrin vert, dos à nerfs, titre et tête dorés, couv. et dos cons. (dos de la couverture souillé). Ex-libris de Jean Davray et de William Froelich. Édition originale. Exemplaire du tirage courant avec cachet-monogramme rond dessiné par Léon Bloy. Envoi : « à l’abbé Léonce Petit / qui occupe une si grande / place dans mon cœur / Léon Bloy ». L’abbé Léonce Petit (1876-1935), surnommé « Le Cousin Pons » par Bloy, est professeur à l’École Saint-Étienne de Meaux, il est membre du groupe artistique les Apaches. « Le nom des Apaches leur vient d’un vendeur de L’Intransigeant qui lance l’apostrophe : Attention les Apaches ! en se heurtant à la tête du groupe menée par Viñes remontant la rue de Rome, un soir à la sortie d’un concert de mars 1904 » (Malou Haine, « Cipa Godebski et les Apaches », dans Revue belge de musicologie, 60, 2006, 221-266). Futur aumônier de l’Opéra, Léonce Petit ne quitte pas son bréviaire lors des jours héroïques de Pelléas, si ce n’est aux entr’actes afin de se mêler aux joutes courtoises ou discourtoises où s’opposaient partisans et adversaires. « Très intelligent » et très cultivé, il ne manque pas de sympathiser avec Ricardo Viñes. Les Maritain se rendent pour la première fois chez Bloy le 21 juin 1905 et le Cousin Pons conduit Ricardo Viñes pour la première fois aussi, le dimanche 25 qui suit. Enfin, l’abbé sert d’intermédiaire auprès de Vincent d’Indy (1851-1931) à l’admission de la fille aînée de Bloy, Véronique, à la Schola cantorum de Paris dont il est le directeur et aussi le fondateur en 1894. Bel exemplaire.