Cours universitaire, manuscrit du 19e siècle... - Lot 28 - Les ventes Damien Voglaire SRL

Lot 28
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Cours universitaire, manuscrit du 19e siècle... - Lot 28 - Les ventes Damien Voglaire SRL
Cours universitaire, manuscrit du 19e siècle : « Université libre de Belgique / (Bruxelles) / (1840) / Philosophie morale / A. F. » in-4 de 66 pages non chiffrées à l’encre sur papier, reliure en demi-toile. Juste après le fondation de l’Université libre de Belgique le 20 nov. 1834, qui devient l’Université libre de Bruxelles en 1842. Rarissime cours universitaire de cette période. Le juriste Pierre-Théodore Verhaegen, vénérable maître de la loge "Les Amis philanthropes", lança en juin 1834 un appel à une souscription dans les milieux libéraux et dans les loges du Grand Orient de Belgique en vue de la création d'une université « libre » qui combattrait « l'intolérance et les préjugés » en répandant la philosophie des Lumières. On fit cependant remarquer à Verhaegen l'utopie de son projet, lui qui ne disposait ni de professeurs, ni de locaux, ni d'argent. C'était sans compter sur l'aide du bourgmestre de Bruxelles et franc-maçon, Nicolas-Jean Rouppe, qui trouva des locaux dans l'ancien palais de Charles-Alexandre de Lorraine, place du Musée. Verhaegen annexa à son projet l'École de médecine et trouva des enseignants parmi les hommes d'expérience du musée des sciences et des lettres. La Faculté de droit fut confiée à des professeurs bénévoles, comme Henri de Brouckère, qui était lui aussi franc-maçon. Dans la foulée, la Ville de Bruxelles alloua un subside. À l'origine, elle porte le nom d’université libre de Belgique et se compose de quatre facultés : philosophie et lettres, droit, sciences et médecine. À partir de 1842, elle changea de nom et devint l'université libre de Bruxelles. Jusqu'en 1847, l'université vécut des souscriptions lancées par le Grand Orient et diverses loges maçonniques du pays, dont celle des Amis philanthropes. Outre les difficultés financières, l'Église et l'État faisaient peser des menaces sur la jeune université libre de Bruxelles. La loi sur l'enseignement supérieur de 1835 supprimait l'université d'État de Louvain, ce qui permit à l'Université catholique de Malines de s'installer dans la cité brabançonne où elle prit le nom d’Université catholique de Louvain et à se présenter petit à petit, en passant outre à plusieurs jugements et en déformant son histoire, comme étant l’héritière et la continuatrice légitime de l'ancienne université de Louvain, ce qu'on peut toujours lire actuellement. Il ne restait donc plus que deux universités de l'État - Gand et Liège. Quant aux évêques, ils avaient peine à admettre l'existence d'une université qui se proclamait autonome et qui échappait ainsi à leur contrôle. La presse catholique milita contre l'enseignement dispensé à Bruxelles. Verhaegen répondit à toutes les attaques par un discours académique retentissant où il proclama : « Partis de la liberté d'enseignement, nous réalisons la liberté dans l'enseignement. ».
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