CALLOT (Jacques).

Lot 3
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Estimation :
300 - 400 EUR
CALLOT (Jacques).
Les Misères et les Malheurs de la guerre. Représentez par Iacques Callot Noble Lorrain et mis, en lumière par Israël son amy. À Paris, 1633, 18 planches y compris le titre (manque la planche 2), 8,5 x 18,5 cm environ, rognées jusqu’à l’encadrement, et collées au recto d’un album oblong sur papier fort attaché par un cordonnet (14 x 25 cm). Troisième état (sur trois connus) : L'excudit d'Israël sur les pièces 2 à 18, ainsi que la mention du privilège sur les pièces 2 à 17, ont été enlevés. Ces mots ont été remplacés par ceux-ci : Callot inv. et fec. Sur le n° 18, on a laissé subsister la mention Callot fecit ; les mots Israel excudit sont effacés. La marge est entourée d'un trait carré. (traces de manipulation, manques aux coins du titre (n° 1) et fente, tous les coins droits ont été déchirés et recollés, qqs salissures). Formé à la peinture et à la gravure dès l'âge de 12 ans en Italie, d'abord à l'occasion d'une fugue, Jacques Callot entra avec le consentement des siens au service des Médicis en 1612 où il acquit une grande réputation. Il revint à Nancy en 1621 à la demande de Charles IV duc de Lorraine. Il réalisa cette suite très célèbre, souvent appelée Les grandes misères, peu après le siège, par les armées de Louis XIII, de la capitale du duché de Lorraine, en 1633. Très réputé pour son talent incomparable, Jacques Callot aurait alors été prié par le roi de France de graver ce fait d'armes décisif pour la guerre de trente ans que fut le siège de Nancy. Callot avait, trois ans auparavant, déjà réalisé pour le même illustre commanditaire Le Grand siège de La Rochelle. Mais le graveur nancéen était patriote et aurait répondu : « Sire, je suis lorrain et crois ne devoir rien faire contre l'honneur de mon Prince et de mon pays. » Ces gravures d'un grand maître ne montrent pas seulement la guerre, mais dépeignent aussi avec un réalisme saisissant, les différents aspects de la vie militaire, de l'enrôlement aux châtiments corporels. Si la suite porte la date Paris (et non Nancy) 1633, c'est parce que les tirages ont été réalisés par le compatriote et ami de l'artiste, Israël Henriet qui avait, depuis 1629, l'exclusivité de l'édition des œuvres de Callot, et était installé à Paris. Outre la présence des six vers dus à l'Abbé de Marolles, disposés deux par deux au-dessous de chaque eau-forte, et évidemment absents du premier état, un autre élément permet d'identifier à coup sûr que cette suite est celle du troisième état : le nom d'Henriet a été supprimé.
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