Stéphane Mandelbaum chez Damien Voglaire

Stéphane Mandelbaum chez Damien Voglaire

Stéphane Mandellaum sera à l'honneur pour la session de printemps des ventes d'art moderne et contemporain chez Damien Voglaire, le 25 mars.

Ce jeune peintre bruxellois eut un destin tragique. Mi-ange, mi gangster, ses dessins et sa peinture le situent à l'avant-garde des années 1980.
Mort à 25 ans, exécuté de deux balles dans la tête par ses complices du vol d'un tableau de Modigliani, il laisse derrière lui une œuvre considérable, dont on ne cesse de découvrir le génie à travers les différentes expositions qui lui ont été consacrées.
Son œuvre est empreinte d'une poésie et d'une violence très forte.

Ses dessins intimes du quotidien, qu'il nommait "scraboutchas", apportent un regard singulier sur ses obsessions et le monde qui l'entourait. Masques africains, vêtements, meubles, érotisme, flingues, Bacon, Pasolini, Rim-baud, nazisme, judaïsme sont autant de cailloux disséminés dans la forêt de ce petit Poucet de la peinture contemporaine.
Un peu comme Georges Pérec l'a fait en littérature, Stéphane Mandelbaum épuisait littéralement, en une page, tout ce qui passait par son trait nerveux au bic et mélangeait les univers.
Les dessins présentés chez Voglaire sont représentatifs de ce mix entre vie réelle et vie fantasmée.

Dans un autre registre, il y aura une grande et belle huile sur panneau d'Emile Salkin, intitulée Le Tarquin (1949), datant de la période espagnole de ce peintre dont l'œuvre est loin d'avoir la reconnaissance qu'elle mériterait. On retrouvera aussi Meer, un rare multiple de Gerhard Richter, Femme et enfant (1923), lithographie de Picasso signée au crayon, issue de la vente de la collection de Walter Schwarzenberg à la Galerie Giroux, en 1932, et aussi plusieurs sérigraphies signées Ellsworth Kelly et quelques rares lithographies de Pierre Alechinsky.

On proposera aussi Faune (1930), un grand dessin de Jean Cocteau provenant de la collection de Jacques Muller et Madeleine Bourdhouxe, accompagnée de la revue Festival (1947) où l'on retrouve une illustration de l'œuvre. Pour finir, plusieurs huiles de Berthe Coulon, pianiste concertiste, agoraphobe, qui jouait dos au public et dont la majorité des œuvres montrent des foules attentives qui vous regardent.